Avez-vous déjà entendu parler de NFT et de métavers ?
Un jeton non fongible (ou NFT, de l’anglais non-fungible token) est une donnée valorisée composée d’un type de jeton cryptographique qui représente un objet (souvent numérique), auquel est rattachée une identité numérique (reliée à au moins un propriétaire). Cette donnée est stockée et authentifiée grâce à un protocole de chaîne de blocs (blockchain), qui lui accorde par là-même sa première valeur. En d’autres termes, il s’agit d’un acte de propriété consigné dans un registre numérique public et décentralisé.
Les NFT peuvent représenter des œuvres artistiques, des cartes de collection, des bandes dessinées, des collectibles de jeux… Cela peut se révéler particulièrement utile dans le monde de l’art, où la traçabilité et la provenance d’une œuvre sont primordiales.
La valeur d’un jeton est déterminée par le jeu de l’offre et de la demande, sans régulation de marché, et liée à la valeur symbolique associée à l’objet représenté, ainsi qu’au cours de la cryptomonnaie utilisée. (source Wikipédia)
Pour en savoir plus, cet article de RFI, “NFT: qu’est-ce que le «crypto-art»?” donne des exemples récents illustrant le développement de cette technologie dans le domaine de l’art.
Les maisons de luxe s’y intéressent également, car cette technologie garantit l’authenticité d’un produit et permet de lutter contre les copies et les contrefaçons. Elles peuvent soit offrir un NFT correspondant à un produit physique lors de son achat, ou bien vendre des biens virtuels, sous forme de NFT, à utiliser dans le monde virtuel. Ainsi de nombreuses “collaborations” ont déjà eu lieu en ce sens, par exemple Gucci qui a créé une gamme de prêt-à-porter virtuelle (sacs à main, lunettes de soleil, etc.) pour des jeux vidéo comme Les Sims ou Roblox. (source fdc.capital).
Ces mondes virtuels dans lesquels notre avatar pourrait porter ces vêtements de luxe, ce sont les métavers. Peut-être avez-vous remarqué le changement de nom de la maison mère de Facebook ? Celle-ci se nomme dorénavant “Meta”, en référence à l’intérêt que porte Mark Zuckerberg à ces mondes virtuels.
Ces derniers mois, plusieurs entreprises dont Adidas, Nike ou encore Carrefour ont investi dans les mondes virtuels existants, comme Decentraland ou The Sandbox, en achetant de l’immobilier virtuel. Ces acquisitions peuvent avoir pour objectif la spéculation, sur un marché (l’immobilier virtuel) en pleine croissance, ou la transformation en magasins qui proposeront directement la vente de leurs produits, ensuite acheminés par des livreurs dans le monde physique. (source Reporterre)
Au-delà des coûts énergétiques nécessaires à la blockchain (selon le type de preuve qui sera choisi), technologie sous-jacente aux NFT (voir notre article sur la blockchain), il est facile d’imaginer la pollution numérique liée au métavers qui nécessite des équipements de pointe pour s’immerger dans l’univers de réalité augmentée (casque 3D, gants…), et le “poids” de tout cet univers virtuel fait de décors complexes, avatars, vidéos… Ainsi comme le résume Reporterre dans son article très instructif: “Les métavers : mondes virtuels, pollution réelle”.
Des questions de sécurité se posent également, car le métavers risque d’attirer tous ceux qui cherchent à tirer profit de la discrétion qu’il offre pour prospérer illégalement. Dans le metavers, vous pouvez changer de nom, de sexe, d’apparence : le rêve pour les trafiquants et blanchisseurs d’argent. Pour les terroristes, le métavers pourrait aussi devenir à la fois une plateforme de recrutement et d’entraînement, mais aussi une cible et donc, le nouveau terrain d’expression d’un cyberterrorisme réinventé. (source franceinfo.fr)
Plus d’explications sur les enjeux du métavers à la lecture de cet article paru sur le site de France Info, “On vous explique ce qu’est le métavers, “l’internet du futur” qui fait rêver la tech”.